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Newsletter éditée par Delphine Dewulf de Mia Casa, Arles

Numéro 0, printemps 2020

Pour recevoir de bonnes nouvelles et rester au ❤️de l’actualité arlésienne

Basée à Arles et même voisine de la maison d’hôtes Mia Casa, l’artiste Agathe Losay réalise des collages qui saisissent en beauté l’air du temps. Une série consacrée à Arles a d’ailleurs été éditée en carrés de soie, à porter ou à encadrer. Reproduites ici : des créations inspirées des événements récents ;  » Sans filet  » pour dire  » merci  » au personnel soignant et  » Résistance  » pour célébrer la force de la nature.

#agathelosay

Les Arlésiennes – Appel à participation !

Eté 2020 – Les Rencontres photographiques de celles que l’on ne voit pas : photographes émergent.E.s ; photographes possiblement établi(e)s dont le travail est à caractère social, ou sait faire ressortir l’extraordinaire dans l’ordinaire, ou même montre ce qui n’a encore jamais été vu. Pour en savoir plus et – jusqu’au 1 juin – participer en tant que photographe, c’est ici !

#lesarlesiennesfestivalarles     #festivalphotoarles

Ça s’est passé comme ça, ici et là

17 mars 2020. La France est mise sous cloche. La terre semble s’arrêter de tourner. Que se passe-t-il alors à Mia Casa, d’ordinaire un creuset créatif, et à Arles, dans notre quartier de la Roquette qui concentre une grande communauté d’artistes ? Arles, ville où chaque jour peut être un festival. Quand l’ordinaire se fait extra, le spectacle est ici au coin de la rue, et même la porte à côté.

Avec :    #karolinerosesun   #tonygatlif    #camillerocailleux    #edgardmorin

  À Mia Casa : une résidence d’artiste improvisée

Les équipes de tournage aiment séjourner à la maison d’hôtes Mia Casa. En 2017, ce fut le cas de celle de Julian Schnabel pour  » At Eternity’s Gate « , son biopic sur Van Gogh. Cette année, c’est avec grand plaisir que nous avons accueilli une partie de la production de Tony Gatlif qui réalisait son dernier film à Arles et en Camargue… jusqu’à ce que le confinement soit prononcé. La plupart des hôtes se sont empressés de plier bagage, mais la chanteuse et actrice Karoline Rose du groupe SUN est restée. Une résidence d’artiste improvisée et particulièrement productive pour le duo qu’elle forme avec Bassem Ajaltouni : plusieurs live pour des salles de concert légendaires comme le Bus Palladium qui, à défaut d’être ouvert, continuait à offrir une programmation sur sa page Facebook ; une ligne de vêtement en création et un clip qui met en scène leur terrain de jeu, la suite Orient de notre maison d’hôtes Mia Casa.

Au delà de la découverte de la voix à la fois profonde et suave de Karoline Rose, évocatrice de celle de P. J. Harvey, ce fut aussi pour moi celle de Camille Rocailleux, avec qui Karoline Rose a l’habitude de collaborer. Compositeur et metteur en scène de  » Concerts Augmentés « , Camille Rocailleux et sa compagnie E.V.E.R. orchestrent la rencontre de philosophes, psychologues, vidéastes, musiciens, etc. de sorte à rendre compte de la complexité du monde et proposer une  » traversée immersive, musicale et engagée « . Avec, en tête de proue de son futur spectacle  » Muances  » : Edgard Morin – un penseur qui m’est cher pour son concept de  » démocratie cognitive  » autour duquel j’ai beaucoup travaillé dans le cadre de projets d’entreprenariat social.

Découvrez « Come Clean » le clip de Karoline Rose SUN réalisé dans la suite Orient de Mia Casa en cliquant sur son image ou  ce lien. Mais attention : ça décoiffe !

Découvrez par ailleurs le teaser du spectacle  » Muances  » de Camille Rocailleux en cliquant sur son image ou ce lien.

Et ne manquez pas à sa sortie, dans quelques mois au cinéma, le nouveau film de Tony Gatlif dont – bonne nouvelle – le tournage a pu se terminer.

Aujourd’hui plus que jamais, que peut-on espérer de mieux qu’une ode à la liberté ?

Pendant ce temps, dans les rues d’Arles, par les artistes du quartier de la Roquette

Bien connu des habitants du quartier pour son rôle d’annonceurs de nouvelles ou crieur de rue, le facétieux comédien Jacques Barville aura joué le  » facteur tendresse «  en venant, sur commande préalable, livrer des messages pendant son heure de déplacement dérogatoire. Une initiative poétique et engagée qu’il compte poursuivre. Découvrez, en cliquant sur la vidéo ci-dessous une façon originale de souhaiter un  » joyeux anniversaire « .

Caméra : Laurent Moulin.      #jacquesbarville      #laurentmoulin

Connue pour ses performances aériennes, perchée sur des échasses ou un trapèze, la cantatrice Cécile Rives aura fait d’Arles une scène d’opéra en interprétant des grands classiques pour un public alors rassemblé à sa fenêtre, son balcon, son pas de porte. De l’art d’improviser, captiver mais aussi unir son public.

Caméra : David Julian Léonard.     #cecilerives      #davidjulianleonard

C’est la vie… qui reprend !

Et pendant ce temps, la vie arlésienne continue et s’organise ! Les plages de Piémanson et Beauduc sont redevenues librement accessibles et les marchés arlésiens ont repris. Le château des Baux, les marais du Vigueirat et le parc ornithologique de Pont de Gau peuvent de nouveau vous accueillir depuis le 21 mai,  et le musée de la Camargue depuis le 25 mai. Le musée Reattu rouvre le 16 juin sa très belle exposition consacrée à  » La boîte de Pandore « . Le 27 juin, direction la Fondation Van Gogh Arles où les commissaires d’exposition Bice Curiger et Julia Marchand auront réussi le pari de monter en un temps record une exposition autour de l’oeuvre photographique  » hautement poétique et surprenante  » de Roberto Donetta (1865-1932) qui, à l’instar de Van Gogh, aura documenté la vie quotidienne.

Côté pratique, dans l’attente de leur réouverture que l’on espère prochaine, près d’une trentaine de restaurants proposent par ailleurs de vous livrer et une quinzaine pratiquent la vente à emporter. Il y en a pour tous les goûts ! L’office de tourisme d’Arles les a recensés ici. À deux pas de Mia Casa vous trouverez par ailleurs la Pizzeria le 22, qui comme à l’ordinaire poursuit la vente à emporter, mais le Bazar café qui, le dimanche, propose un brunch à emporter. De quoi pouvoir se restaurer comme il faut, d’autant que les chambres et appartements de Mia Casa sont dotés de coin cuisine et que, bien sûr, une « charte sérénité » y garantit un séjour en tous points respectueux des règles sanitaires présentement en vigueur.

Photo : la plage de Piémanson, à 40 minutes du centre d’Arles. Crédit : Delphine Dewulf.

  #chateaudesbaux   #maraisduvigueirat   #pontdegau   #museereattu   #museedelacamargue   #fondationvangogharles   #officedetourismearles    #bazarcafé

Vues d’ailleurs

Personnes amies de Mia Casa, elles partagent avec nous leur actualité et leurs impressions en images.

L’oeuvre du photographe norvégien Oyvind Hjelmen documente l’intime et invite à la contemplation. Ses dernières oeuvres sont rassemblées dans  » Moments Reflected « , un livre paru chez Skeleton Key Press en mars 2020. Habitué de Mia Casa, il en fait parfois le décor de son travail. #oyvindhjelmen

Philippe Dedryver est passionné de photographie et flamenco. Son travail photographique sur les serres présente une nature confinée et invite, à l’heure des événements récents, à une réflexion sur notre rapport à l’environnement. Juriste de formation, Philippe est par ailleurs trésorier de l’association Mia Casa (voir ci-dessous). #philippededryver

Et vous ?
Avez-vous pu laisser votre créativité, vos idées s’exprimer pendant ces dernières semaines ? N’hésitez pas à me faire part de vos impressions.
Ou peut-être avez-vous été témoin de nouvelles expressions ? Aux quatre coins du globe, le street art aura laissé une trace, éphémère peut-être, des derniers événements. Qu’en est-il près de chez vous ? Dans l’idée de recenser ces marques de graphisme et souvent d’esprit, je vous invite à m’envoyer les photos des tags et graffitis liés au Covid-19 que vous pourriez avoir repérés.

L’association Mia Casa : aux arts, etc.

Fondée le 8 mars 2019, l’association de loi 1901 Mia Casa a pour mission de  » cultiver l’espoir que l’art et la culture ouvrent d’autres portes «  dans une perspective solidaire, et en soulignant la situation des familles mono-parentales en particulier. L’idée aura été d’ouvrir un volet social en s’appuyant dans un premier temps sur l’intérêt et les facilités de la maison d’hôtes arlésienne, fondée en 2010 et également connue sous le nom de Mia Casa. Une structure qui, dans son ensemble, s’inscrit dans la mouvance de l’Economie Sociale et Solidaire.

Dès septembre 2019, en partenariat avec l’artiste Anastassia Tetrel, l’association a organisé des ateliers de peinture et gravure pour ses adhérents. D’origine russe, Anastassia a, entre autres, été formée à la prestigieuse école supérieure des Beaux Arts de Sourikov à Moscou. C’est ainsi présentée l’opportunité de faire un pont entre deux cultures, entre Arles et Moscou, deux villes où des personnes sont désormais reliées par une même pratique artistique : la gravure.

 


En mars 2020, les estampes réalisées dans le cadre de l’atelier de gravure ont fait l’objet d’une exposition à laquelle ont été associés des travaux des étudiants des Beaux Arts de Sourikov.

Il est prévu que l’association propose de nouveaux ateliers et introduise une grille tarifaire solidaire de sorte à en favoriser l’accès à tous les publics et aux familles mono-parentales en particulier.

L’association Mia Casa porte par ailleurs l’exposition LES ARLESIENNES – Les rencontres photographiques de celles que l’on ne voit pas, pour lesquelles un appel à participation a été lancé le 20 mai, et qui proposeront cet été des expositions mais aussi conférences et ateliers autour de la photographie.

#anastassiatetrel

Réjouissances à venir

MiaM : un lieu, mille possibilités

En mars, le porte du garage de Mia Casa a été remplacée par trois ventaux de bois et verre de sorte à faire de ce lieu un Etablissement Recevant du Public pouvant accueillir jusqu’à 49 personnes. Repeint pour être lessivable, le sol ne porte plus la trace du passage d’Idil Kem (à gauche et avec moi sur la première en photo), artiste turque y ayant été exposée en février à l’occasion d’Arts at Home. Elle y proposait alors une cartographie sensible de la ville d’Arles et de ses monuments.

Espace de créativité étant tour à tour ou simultanément un atelier d’artiste, une galerie et une salle où les groupes peuvent pratiquer diverses activités, le lieu a été baptisé MiaM. Saurez-vous deviner pourquoi ?

Cet été c’est là que seront exposées LES ARLESIENNES – Les rencontres photographiques de celles que l’on ne voit pas ; des ateliers et des conférences autour de la photographie sont par ailleurs d’ores et déjà au programme.

Samedi 5 septembre, c’est d’ailleurs là qu’aura lieu un concert intimiste de Delphine Capron duo pour marquer le lancement de leur nouvel album,  » Loin de la colère du Lion « . Des mélodies folk empreintes de poésie et mythologie, portées par une voix de fée et magnifiées par les arrangements de Pierre Lacube, que vous pouvez découvrir en cliquant sur l’image ci-dessous. Nous sommes très touchés à Mia Casa d’avoir accueilli une des toutes premières performances publiques de Delphine Capron en 2013 et nous nous réjouissons par avance de la recevoir de nouveau à l’occasion de la sortie de ce nouvel album.

Il est d’ores et déjà possible de réserver pour le concert du 5 septembre auprès de delphinecapron.pro@gmail.com ou via Mia Casa.

#idilkem   #delphinecapron   Crédit photo de Delphine Capron Duo (ci-dessous : Jean-Marc Chautems

Et vous ?

Un commentaire, une suggestion ? N’oubliez-pas, il s’agit d’un numéro zéro pouvant évoluer grâce à vos contributions. Je suis à votre écoute !

Une actualité artistique à faire passer ? N’hésitez pas à m’en faire part en vue de sa publication dans MERCI *
Vous aimeriez organiser à MiaM un atelier ou événement culturel ? N’hésitez pas à nous contacter à miacasaarles@gmail.com

Vous aimeriez avant tout réserver une chambre ou un appartement à Mia Casa ? Nous avons bien sûr mis en place des  » Bonnes pratiques Covid-19  » détaillées sur notre site www.miacasa-arles.com ; une nécessaire adaptation à la situation actuelle et la garantie d’un séjour réellement serein. Avec mes enfants Lou Mia et Gabriel j’espère avoir l’opportunité de vous y accueillir bientôt !

Les mots de la fin

 POST-MERCI

Nous sommes des météores à gueule de planète. Notre ciel est une veille, notre course une chasse, et notre gibier une goutte de clarté.

Ensemble nous remettons la Nuit sur ses rails ; et nous irons, tour à tour nous détestant et nous aimant, jusqu’aux étoiles de l’aurore.

 René Char – Oeuvres complètes, IV . À une sérénité crispée, 1983

Et puis, j’espère que plus tard d’autres artistes surgiront dans ce beau pays.

Vincent van Gogh - Lettre à Théo, Arles, 7 mai 1888

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